lundi 28 novembre 2011

Les chamois du Jura.

Saviez vous que l'ONCFS (office national de la chasse et de la faune sauvage) estime la population jurassienne de Rupicapra Rupicapra à environ 3700 individus. Ceci en fait, après les Alpes, le massif français où l'on peut croiser le plus aisément cet ongulé emblématique des montagnes.

En parcourant la Haute Chaine, j'en croise régulièrement, et j'en ramène généralement quelques photos. Voici donc quelques unes des images les plus sympas!



















mercredi 23 novembre 2011

Le Reculet

Après le petit tour à la Dôle, aujourd'hui nous allons au Reculet autre lieu emblématique de la Haute Chaine du Jura. En effet ce sommet le plus haut du massif après le Crêt de la neige a l'avantage sur celui-ci d'avoir une silhouette bien plus proche de l'idée qu'on se fait habituellement d'un sommet.
Avec sa forme pyramidale caractéristique et une grande et belle croix à son faîte, on le repère de très loin et il permet alors d'identifier les cimes environnantes y compris le fameux Crêt de la Neige.

En passant à Thoiry, une épaisse couche de stratus nous cache le ciel et la vue sur les sommets. Nous montons en voiture jusqu'au Tiocan. Là, les nuages s'entre-déchirent et nous laissent apercevoir quelques fragments de ciel bleu de bon augure.  Nous partons donc direction la Croisée par le petit sentier caillouteux qui monte "dré dans le pentu". A peine avons nous grimpé une centaine de mètres que le soleil illumine notre dos et que l’éther le plus pur s'infiltre entre les arbres. 

Je propose à Olivier de faire l'ascension en passant par le Narderant, puis la Chaz et la grotte de la Marie du Jura. A la Croisée, nous prenons alors à gauche pour atteindre le magnifique cirque glacière de Narderant.






Les chamois nous y attendent, nous prenons le temps de les photographier avant d'aller admirer la vue sur la chaine des Alpes et le Mont-Blanc depuis la table orientation.


Un vague sentier prend forme devant l'ancienne fruitière, monte en deux lacets vers le pied de l'éperon sud du vallon de Narderant avant de basculer dans un immense alpage.  Nous découvrons un peu plus haut le chalet de la Chaz un tel un ilot au milieu d'un océan de verdure.



Comme celui du Narderant le Chalet de la Chaz possède un abris ouvert, ce qui peu être bien utile en cas de mauvais temps à conditions que les usagers respectent les lieux.
La sente vers la "Marie du Jura" est assez délicate à trouver, confondu avec une multitude de traces faites par les vaches. Il suffit d'en prendre une et de se laisser porter en montant tranquillement vers la crête.
Séquence "sensation"
L'arrivée sur celle ci nous offre une vue extraordinaire sur la vallée de la Valserine et le Chalet de la Polvette. Nous avons véritablement l'impression d'être dans un avion survolant de plus de 100 mètres la Haute Chaine du Jura.



Après les quelques photos indispensable nous partons à la recherche de la grotte qui en fait ce situe grosso modo sous le point coté 1644 sur les cartes 25000éme de l'IGN. L'accès se fait par un petit sentier assez exposé, prudence donc! (à éviter avec les personnes sensibles au vide et les enfants en bas ages)




La Marie aurait été une ermite vivant dans cette petite cavité naturelle au 13ème siècle, ce qui me parait quand même assez peu vraisemblable vu la configuration des lieux. A l'intérieur, une petite vierge fleurie témoigne toutefois encore de la piétée des habitants locaux.

Une fois remonté sur l'arête nous repartons vers le nord en longeant le magnifique décrochement de Roche Franche dont les strates successives nous dévoilent tel un livre ouvert l'histoire de cette zone du massif jurassien



Un petit coup d’œil devant, le Reculet est en vue,et juste derrière le Crêt de la Neige


Un petit coup d’œil en arrière, au bout de la chaine le Grand Crêt d'Eau et la Vuache qui émergent du brouillard. Entre les deux la cluse du Rhône et Fort l'Ecluse.




Un petit coup d’œil vers l'est, la chaine de Alpes et le Mont Blanc.
A nos pieds, le cirque de Narderant et ses chamois gambadant


Encore une petite grimpette et nous voilà au sommet.

Séquance "Emotion":
Olivier découvre le Crêt de la Neige et ses petits pins à crochets....






....et l’étendu de la vue sur les Alpes, de l'Oberland au massif de Belledonne en passant par le Valais, le Chablais, les Aiguilles Rouges, les Aravis, les Bauges, le Beaufortain, la Meije, les Ecrins et j'en passe.
Au centre, le clou du panorama :  le seigneur Mont Blanc dans toute son éclatante blancheur, et ses vassaux, les sommets majeur du massif, Aiguille Verte, Drus, Grandes Jorasses, Dent du Géant, Aiguille du Midi, Bionnasay, Dôme de Miage....etc












Après un petit casse-croute en admirant ce paysage sur 360° il faut penser à redescendre. Nous prenons donc le sentier qui nous ramènera au Narderant avec bien sur l'indispensable et spectaculaire passage sous les roches.







Nous poursuivons la descente avec un petit coucou aux chamois des Monts Jura, pas vraiment farouches.








Un dernier coup d’œil sur les Alpes et sur les barres rocheuses du Narderant





Puis nous retrouvons, la forêt, le "dré dans le pentu", à la descente cette fois, et le brouillard que nous avions laisser au Tiocan ce matin et qui nous y attend depuis, tel un fidèle compagnon!


vendredi 11 novembre 2011

La Dôle

Voici un secteur jurassien que j'aime beaucoup, et ce n'est pas près de changer, vu la belle journée que nous avons eu ce 9 novembre!
La vue sur les Alpes avec un éclairage exceptionnel, les murets, les chamois, quelques petites gentianes au bleu profond, et de joyeux compagnons de marche, tout était réunis pour faire de cette balade, une rando d'anthologie.

Un peu frisquet le matin, mais la gelée blanche, quelques petites brumes et le ciel bleu laisse augurer une belle journée, malgré quelques nuages au dessus du massif du Mont-Blanc




En passant dans les pré-bois du coté du col de la Givrine, juste avant l'arrivée au hameau de Couvaloup




A l'approche des faubourgs de St Cergue. Quand on traverse ce petit village du Jura Suisse on a toujours l'impression d'être en vacances :-)




L'automne est passé, mais il reste quelques arbres aux belles couleurs.
En arrivant à la Barillette quelques petites gentianes au bleu éclatant semblent vouloir concurrencer l'azur du ciel.


Tout comme les pointes sommitales des épicéas rivalisent avec les cimes acérées des Alpes.






La Dôle est en vue, nous tirons alors vers le chalet, pour accéder au sommet par le versant sud



Les premiers chamois font leurs apparitions! On essaye alors de s'approcher suffisamment pour faire de belles photos. Le rut nous facilite les choses, les principaux intéressés ayant d'autres préoccupations que ces espèces de bipèdes rampants aux couleurs vives.


On s'installe pour pique-niquer face au Alpes, le ciel se couvre peu à peu.


Une balade du coté de la Dôle impose un petit détours pour voir de près les murets qui traditionnellement délimitaient les pâtures.
Ces murs de pierres sèches furent édifier au XVII et XVIII siècles avec le double objectif de remplacer d'une part les barrières en bois (celui-ci commençant à faire sérieusement défaut sur les zones d'altitudes suite aux défrichements successifs ) et d'autres parts à épierrer les sols améliorant ainsi la qualité des pâturages.


Au sommets de la Dôle, la vue est exceptionnelle. Le ciel est en parti couvert mais le soleil, qui descend vers l'ouest, éclaire les sommets alpins. Les pentes enneigées  de ceux-ci éclatent alors de luminosité contrastant avec les zones restées à l'ombre des grandes faces nord.  Eiger, Cervin,  Grandes Jorasses ou Aiguille Verte, chaque sommet est parfaitement détaché et détaillé offrant ainsi à nos yeux un panorama inoubliable.






Après un dernier coup d'oeil sur les Alpes nous descendons vers les Dappes et le Jura, le soleil bas joue entre nuages et arbres, nous offrant alors de beaux effets de lumière et de belles couleurs en cette fin de journée d'automne.