Turon de Neouvielle

22 octobre 2011
Nous voici dans les Pyrénées pour ces quelques jours de vacances de Toussaint.  La neige, tombée en altitude les jours précédents notre arrivée a d'après Météo-France en grande partie fondue. Après avoir étudié différentes balades possibles, nous décidons Fabienne et moi, de tenter le Turon de Neouvielle depuis le parking situé au bout de la piste sous le Pic d'Ayré. La présence de nombreux lacs dans cette zone devrait nous donner l'occasion de faire de belles photos de montagne automnale et si la neige nous empêche d'atteindre le sommet nous pourront toujours faire une jolie boucle "paysage".


23 octobre 2011, 7h55.
Nous arrivons sur le parking, au moment où le ciel commence à s'éclaircir et où les sommets environnants se découpent en ombre chinoise sur un ciel plus pale. Le fond du vallon est encore dans l'obscurité,  et nous décidons de monter par la piste d'accès au refuge et éviter ainsi de sortir nos frontales. Une fois la lumière suffisante nous quittons la piste pour le sentier. La montée est rapide et nous atteignons facilement le Lac de Glère. Là,  nous constatons que la neige est encore bien présente assez bas:  "Allons jeter un œil un peu plus haut, on avisera par la suite sur la conduite à tenir".

Lac de Glère

Nous rejoignons alors le refuge puis prenons la direction du col de Rabiet et du refuge de Packe. Vers 2200m, la neige commence à border le sentier.  Peu après le prise d'eau nous bifurquons vers la zone centrale du Parc National de Pyrénées. Le froid est vif, et nous attendons avec impatience la sortie du soleil. Toutefois le contraste des arêtes sommitales se découpant sur le fond de ciel bleu pâle, de ce petit matin d'automne, nous offre un superbe spectacle.

Nous arrivons bientôt à proximité du Lac Det Mail. Là nous quittons le sentier principal pour une petite sente cairnée qui nous mènera d'abord au lac de la Manche puis à celui d'Estelat Inférieur. Nous sommes toujours à l'ombre, le sol est gelé et quelques rus nous offrent de jolies cristallisations.

Au lac d'Estelat Supérieur, le soleil est 50 m au dessus de nous.

Vers le col de Coume Estrète

Nous décidons alors de quitter la Coume Estrète, qui n'est pas prête de voir un rayon vu son étroitesse  pour monter sous le Campanal de Larrens et rejoindre le col de Coume Estrète par l’itinéraire skieur. Si, jusqu’à présent nous avons marché d'un bon rythme, désormais la progression se révèle laborieuse. Il s'agit en effet de traverser un grand chaos rocheux dont le versant nord de chaque bloc est recouvert de 2 à 3 cm de neige. Les parties déneigées et à l'ombre sont quant à elle recouverte d'une fine pellicule de verglas, invisible à l’œil mais excessivement glissantes. Je cherche donc le passage le plus sûr possible au milieu de ce dédale de blocs et malgré notre marche devenue très lente, nous arrivons au col vers midi en ayant évité chute et entorse.

Lac et Glacier du Tourrat

Le vent du sud souffle modérément et les sommets proches de la frontière sont accrochés par de gros nuages noirs. Après quelques photos du Lac Tourrat et de son glacier suspendu nous repartons vers le sommet et ses 3035m. Nous y sommes à 12h50. Le vent s'est renforcé, et coté sud le ciel est désormais assez vilain, nous ne nous attarderons pas!

Pics de Néouvielle et des Trois Conseillers

La vue à l'Est: A nos pieds le barrage de Cap de Long, au fond l'Arbizon

Lac Glacé

Après avoir pris la série de photos indispensables, nous engloutissons rapidement une banane et deux biscuits avant de nous engouffrer dans la descente. Pour celle ci, nous décidons de passer par les lacs de Maniportet. Pour cela nous descendons par l’itinéraire de montée

Du coté des Lacs Verts

jusqu'au petit plateau inférieur, puis nous obliquons plein nord, le long de l'arête. La descente est délicate, il faut composer à la fois avec la nécessité d'aller assez vite pour éviter le mauvais temps qui arrive et celle d'aller doucement pour ne pas glisser sur des blocs, qui comme à l'aller sont recouverts sur leurs faces nord de 2 à 3 cm de neige. Néanmoins nous atteignons sans soucis le Lac Glacé, qui ne l'est pas encore, puis les Lacs Bleu et enfin Verts.
Un petit rayon de soleil à proximité d'un laquet nous permet de prendre un dernier petit encas, avant de trouver une sente enneigée qui nous ramènera en suivant la crête vers le flan est du Lac Det Mail.

Lac Det Mail

Après avoir contourné celui-ci, nous retrouvons le sentier pris à la montée. Malgré quelques gouttes, nous envisageons de prendre une boisson chaude au refuge, malheureusement nous ne trouverons pas la gardienne. Tant pis nous nous passerons du petit remontant, et descendons rapidement jusqu'au parking en admirant les belles couleurs d'automne.